Organes: Leucémies aiguës - Spécialités: Thérapies Ciblées

Étude EsPhALL2017-02 : étude de phase 3 évaluant l’efficacité de l’imatinib en association avec des intensités différentes de chimiothérapie chez des enfants ayant une leucémie aigüe lymphoblastique positive au chromosome Philadelphie. La leucémie aiguë lymphoblastique est un cancer qui prend naissance dans les cellules souches du sang. Les cellules souches sont des cellules de base qui se transforment en différents types de cellules qui ont des fonctions distinctes. En se développant, les cellules souches du sang deviennent des cellules blastiques qui sont des cellules sanguines immatures. Dans le cas de la leucémie, il y a une surproduction de cellules blastiques. Ces cellules blastiques se développent anormalement et ne deviennent pas des cellules sanguines matures. Avec le temps, les cellules blastiques prennent la place des cellules sanguines normales, les empêchant ainsi d’accomplir leurs tâches. La leucémie aiguë lymphoblastique prend naissance dans les cellules souches lymphoïdes anormales. On dit qu’elle est aiguë parce qu’elle se développe rapidement. C’est la leucémie la plus fréquemment diagnostiquée chez les jeunes enfants. Un chromosome Philadelphie est un chromosome 22 raccourci sur son bras long, il est détecté chez environ 3-5% des enfants ayant une leucémie aigüe lymphoblastique. L'imatinib inhibe une protéine tyrosine kinase, il bloque ainsi sélectivement la prolifération et induit la mort des cellules leucémiques chez les patients ayant une leucémie myéloïde chronique ou une leucémie aiguë lymphoblastique positive au chromosome Philadelphie. Les traitements utilisés dans cette étude sont connus pour soigner la leucémie aigüe lymphoblastique à chromosome Philadelphie, il est supposé que les nouveaux schémas de chimiothérapie soient plus efficaces que le traitement classique et qu’ils présentent moins d’effets secondaires. L’objectif de cette étude est de comparer l’efficacité de l’imatinib associé avec des intensités différentes de chimiothérapie chez des enfants ayant une leucémie aigüe lymphoblastique positive au chromosome Philadelphie. L’étude comprendra 3 phases : Lors de la première phase, les patients recevront de l’imatinib au 15e jour après le début de la première phase d’induction. Lors de la deuxième phase, les patients recevront une deuxième phase d’induction entre la 10e et la 12e semaine après le début de la première phase d’induction, puis une analyse de la maladie résiduelle est réalisée. Les patients seront alors répartis en 2 groupes selon leur risque de présence de maladie résiduelle : Les patients du 1er groupe ayant un risque standard de maladie résiduelle seront alors répartis de façon aléatoire en 2 sous-groupes : - Les patients du 1er sous-groupe recevront de l’imatinib associé à une chimiothérapie de forte intensité à base de méthotrexate puis associé avec une chimiothérapie de forte intensité à base de méthotrexate capizzi. Le traitement par imatinib sera poursuivi tous les jours pendant 2 ans en l’absence de progression ou d’intolérance au traitement. - Les patients du 2ème sous-groupe recevront de l’imatinib associé à une chimiothérapie standard de faible intensité en 3 blocs de consolidation. Le traitement par imatinib sera répété tous les jours pendant 2 ans en l’absence de progression ou d’intolérance au traitement. Les patients du 2ème groupe ayant un haut risque de maladie résiduelle recevront de l’imatinib associé à une chimiothérapie standard de faible intensité en 3 blocs de consolidation. Le traitement par imatinib sera répété jusqu’à la greffe allogénique de cellules souches hématopoïétiques, puis le traitement par imatinib sera repris du 56e au 365e jour après la greffe. Les patients seront suivis pendant maximum 2 ans après leur entrée dans l’étude.

Essai ouvert aux inclusions
Novartis Pharma MAJ Il y a 4 ans

Étude CPKC412E2301 : étude de phase 3 évaluant l'efficacité et la sécurité du midostaurin associé à une chimiothérapie par rapport à un placébo associé à une chimiothérapie chez des patients nouvellement diagnostiqués ayant une leucémie aiguë myéloïde avec une mutation négative FLT3. [Informations issues du site clinicaltrials.gov et traduites par l'INCa] La leucémie aiguë myéloïde est un cancer caractérisé par la multiplication incontrôlée de cellules indifférenciées qui envahissent la moelle osseuse. Cette invasion entraine une baisse dans la production des globules rouges, de l’hémoglobine et des cellules du système immunitaire. Cette maladie concerne tous les âges mais sa fréquence augmente après 40 ans avec une moyenne d’âge autour de 65 ans. L’origine de cette maladie reste inconnue. Les facteurs génétiques, les expositions aux agents chimiques et aux radiations ionisantes sont des facteurs de risque. Le diagnostic de cette maladie se fait par un examen de la moelle osseuse dit myélogramme. Le traitement de référence des leucémies aiguës repose le plus souvent sur deux chimiothérapies successives, une chimiothérapie dite « d’induction » et une chimiothérapie de « consolidation ». Le FLT3 est un récepteur tyrosine kinase exprimé par les cellules souches hématopoïétiques. Il est muté dans environ un tiers des leucémies aiguës myéloïdes. Cette mutation est associée à une faible possibilité d’obtenir une rémission et à un risque de rechute élevé. Le midostaurin est un inhibiteur de protéine kinase multi-ciblé qui a été étudié notamment pour le traitement de la leucémie myéloïde aiguë. Il empêche les cellules cancéreuses de se développer et de proliférer. La cytarabine, la daunorubicine et l’idarubicine sont des antimétabolites spécifiques de la phase de division cellulaire. Ils bloquent la synthèse d’ADN par une inhibition de l'ADN polymérase et provoquent la mort cellulaire préférentielle des cellules cancéreuses. L’objectif de cette étude sera d’évaluer l'efficacité et la sécurité du midostaurin associé à une chimiothérapie par rapport à un placébo associé à une chimiothérapie chez des patients nouvellement diagnostiqués ayant une leucémie aiguë myéloïde avec une mutation négative FLT3. L’étude comprend 2 étapes. Lors de la 1re étape, les patients seront répartis de façon aléatoire en 2 groupes : Les patients du 1er groupe recevront du midostaurin, 2 fois par jour associé à de la cytarabine et à de la daunorubicine ou de l’idarubicine. Le traitement sera répété en l’absence de progression ou d’intolérance au traitement. Les patients du 2ème groupe recevront un placebo, 2 fois par jour associé à une chimiothérapie et à de la cytarabine durant la phase 1. Le traitement sera répété en l’absence de progression ou d’intolérance au traitement. Lors de la 2e étape, les patients seront répartis de façon aléatoire en 2 groupes : Les patients du 1er groupe recevront du midostaurin, 2 fois par jour seul jusqu’à 12 cures. Le traitement sera répété tous les 28 jours en l’absence de progression ou d’intolérance au traitement. Les patients du 2ème groupe recevront un placebo, 2 fois par jour seul jusqu’à 12 cures. Le traitement sera répété tous les 28 jours en l’absence de progression ou d’intolérance au traitement. Les patients seront suivis pendant une durée maximale de 5 ans.

Essai ouvert aux inclusions

Étude APR-246 : étude de phase 1b/2 évaluant l’efficacité et la sécurité de l’APR-246 en association avec de l’azacitidine chez des patients ayant une leucémie myéloïde avec une mutation du gène TP53. Les syndromes myélodysplasiques forment un ensemble de maladies caractérisées par la production insuffisante de cellules sanguines matures saines par la moelle osseuse. Les cellules sanguines immatures ne fonctionnent pas correctement et s’accumulent dans la moelle osseuse et le sang. Le traitement aura pour but de prévenir ou ralentir cette évolution. L’azacitidine fait partie des agents hypométhylants qui sont de nouveaux médicaments de plus en plus utilisés dans le traitement des SMD, ils agissent comme une chimiothérapie mais réactivent aussi certains gènes des cellules anormales qui, inactivés, jouent un rôle dans l’évolution de la maladie. Dans les cellules cancéreuses, les facteurs qui programment la disparition des cellules pour permettre leur renouvellement se trouvent inactivés, parmi ces facteurs il y a le P53. L’APR-246 est fabriqué pour réactiver le facteur P53 lorsqu’il a subi une mutation qui le rend inactif. Il permet donc l’élimination des cellules tumorales. L’objectif de cette étude est d’évaluer l’efficacité et la sécurité de l’APR-246 associé avec de l’azacitidine chez des patients ayant une leucémie myéloïde avec une mutation du gène TP53. L’étude comprendra 2 phases. Lors de la première phase de l’étude, les patients recevront de l’APR-246 pendant 4 jours lors d’une phase initiale puis pendant 4 jours, toutes les 4 semaines. Les patients recevront également de l’azacitidine pendant 6 jours à la suite des 4 jours de traitement par APR-246. La dose d’APR-246 sera progressivement augmentée par groupe de patients afin de déterminer la dose la mieux adaptée à administrer lors de la deuxième phase de l’étude. Lors de la deuxième phase de l’étude, les patients recevront de l’APR-246 pendant 5 jours, toutes les 4 semaines à la dose la mieux adaptée établie lors de la première phase. Les patients recevront également de l’azacitidine pendant 6 jours à la suite des 4 jours de traitement par APR-246. Le traitement sera répété jusqu’à la progression ou intolérance au traitement. Les patients seront revus après la troisième et la sixième cure, ils sont suivis pendant au moins 24 mois après le début de l’étude.

Essai ouvert aux inclusions
Essai clos aux inclusions
Astellas Pharma MAJ Il y a 4 ans

Étude 2215-CL-0201 : étude de phase 2-3 randomisée visant à comparer l’efficacité du giltéritinib (ASP2215)en monothérapie à l’ASP2215 en association à l’azacitidine et à l’azacitidine en monothérapie chez des patients ayant une leucémie myéloïde aiguë nouvellement diagnostiquée mutée pour le FTL3 non éligibles pour une chimiothérapie d’induction intensive. La leucémie myéloïde aiguë résulte des mutations acquises dans l’ADN de cellule de la moelle osseuse en développement. Cette cellule devient leucémique et se multiplie de façon incontrôlable, donnant naissance à des cellules que ne fonctionnent pas normalement. La leucémie myéloïde aiguë peut survenir à tout âge mais elle est plus susceptible de se développer chez les adultes de plus de 60 ans ; c’est le type de leucémie aiguë le plus courant chez les adultes. L’altération génétique par des duplications internes en tandem de FLT3 (FLT3-IDT) ou des mutations dans son domaine kinase est considérée comme un biomarqueur de la leucémie myéloïde aiguë associé à un risque plus élevée de rechute de la maladie. Le giltéritinib est un inhibiteur sélectif du FLT3 qui bloque son activation constitutive des cellules leucémiques avec des altérations génétiques de FLT3. Le giltéritinib a montré un potentiel effet anticancéreux, qui conduit à une réduction de la survie et de la prolifération des cellules tumorales. L’objectif de cette étude est de comparer l’efficacité du giltéritinib (ASP2215)en monothérapie à l’ASP2215 associé à l’azacitidine et à l’azacitidine en monothérapie chez des patients ayant une leucémie myéloïde aiguë de nouveau diagnostic mutée pour le FTL3 non éligibles pour une chimiothérapie d’induction intensive. Avant le début de l’étude randomisée, 8-12 patients seront inclus dans un groupe de traitement pour évaluer la sécuritéet recevront du giltéritinib (ASP2215) par voie orale (PO) selon un schéma d’escalade de dose tous les jours en association avec l’azacitidine par voie sous-cutanée (SC) ou intraveineuse (IV) la première semaine de chaque cure de 28 jours. La dose de giltéritinib (ASP2215) sera progressivement augmentée par groupe de patients pour déterminer la dose la mieux adaptée Puis tous les patients seront répartis de façon aléatoire en 3 groupes. Les patients du premier groupe recevront du giltéritinib (ASP2215)seul tous les jours. Les patients du deuxième groupe recevront du giltéritinib (ASP2215) tous les jours associé à l’azacitidine la première semaine de chaque cure de 28 jours. Les patients du troisième groupe recevront de l’azacitidine seul la première semaine de chaque cure de 28 jours. Les patients seront suivis pendant 3 ans.

Essai ouvert aux inclusions
Essai clos aux inclusions

ALFA-0701 Mylofrance 3 : essai de phase 3, randomisé, évaluant l’efficacité de l’ajout du gemtuzumab ozogamicine (Mylotarg®) à de la daunorubicine et de la cytarabine, en traitement d’induction et de consolidation, chez des patients ayant une leucémie aiguë myéloïde. [essai clos aux inclusions] L’objectif de cet essai est de montrer dans quelle mesure l’association du gemtuzumab ozogamicine (Mylotarg®) à un traitement de chimiothérapie de référence par daunorubicine et cytarabine, permet de renforcer l’efficacité du traitement, chez des patients ayant une leucémie aiguë myéloïde. Les patients recevront une cure de traitement d’induction comprenant une perfusion de daunorubicine (30 min) pendant trois jours associé à une perfusion continue de cytarabine pendant sept jours. Les patients pour lesquels la réponse au traitement d'induction est insuffisante au quinzième jour après le début de la chimiothérapie recevront une cure supplémentaire comprenant une perfusion de daunorubicine (30 min) pendant deux jours et une perfusion de cytarabine (de 2 fois 2h) pendant trois jours. Les patients présentant une rémission à l'issue de la cure d'induction recevront 2 cures d’un traitement de consolidation comprenant une perfusion de daunorubicine le premier jour et une perfusion de cytarabine (de 2 fois 2h) pendant quatre jours. Lors de la 2ème cure de consolidation, les patients recevront une perfusion supplémentaire de daunorubicine le 2ème jour. Par ailleurs, les patients seront répartis de façon aléatoire en 2 groupes pour recevoir ou non du gemtuzumab ozogamicine. Les patients du premier groupe ne recevront pas de gemtuzumab ozogamicine. Les patients du deuxième groupe recevront une perfusion de gemtuzumab ozogamicine (2h) le premier, quatrième et septième jour du traitement d’induction et le premier jour de chaque cure de consolidation. Au cours de l’essai, plusieurs prélèvements de sang et de moelle osseuse (myélogramme) seront réalisés, afin de contrôler l’efficacité des traitements. Les patients seront suivis tous les 3 mois pendant 2 ans, puis tous les 6 mois.

Essai clos aux inclusions